Assemblée Générale Extraordinaire du PCF
Compte rendu de l'Assemblée Générale des 8 et 9 décembre 2007 à La Défense par Nicolas FLAMAND délégué par les communistes de L’ile Saint Denis.
L’Assemblée qui s’est tenue à La Défense le week-end des 8 et 9 décembre 2007 était composée de délégués de toutes les sections du Part Communiste Français .
L’introduction d’Olivier DARTIGOLLE
Résume la situation politique du pays. Une Droite décomplexée remet en cause tous les acquis sociaux de la Libération. Cette politique se heurte à des mouvements sociaux significatifs. Cependant elle bénéficie de l’affaiblissement politique et idéologique de la Gauche, tiraillée entre le social-libéralisme et la protestation incantatoire vouée à l’impuissance.
Le PCF a subit au dernières présidentielles un score historiquement bas, résultat qui n’a rien de conjoncturel. Cette situation nécessite une mise à niveau de nos analyses sur la société d’aujourd’hui.
L’attachement des Communistes à leur Parti comme à la notion de communisme a été fréquemment réaffirmé dans les assemblées locales. Mais la référence à des expériences malheureuses que porte cette notion constitue un épineux problème.
Le projet de "mandat" soumis aux participants affirme que le Conseil National explorera en 2008 les possibilités de rassemblement dans l’autonomie du Parti.
Le PCF impulsera également quatre campagnes populaires :
Ø La résistance à la politique du gouvernement
Ø Pour une Europe sociale et contre le Traité de Sarkozy
Ø Pour l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat
Ø Pour une VIe République
La discussion
Qui suit porte tant sur les idées abordées par l’introduction que sur d’autres. Certaines interventions soulignent la nécessité de conserver un outil militant indépendant à la fois du social-libéralisme et du gauchisme (L. CHABERT - 75). D’autres invitent à ne pas s’enfermer dans un débat opposant immobilisme et liquidation du PCF (A. HAYOT - 13). Le besoin de lutter contre la précarité, avec des propositions pour sécuriser l’emploi et les revenus est aussi avancé (Y DIMICOLI - 75).
Des invités, communistes ou non, sont également conviés à prendre la parole. Une politologue aborde la question de la démocratie participative, en lien avec celle de la lutte des classes. C. CLERIN, Secrétaire National du MJCF invite à inventer de nouvelles manières de lutter et à contribuer à sortir de l’individualisme dominant. Un universitaire de la faculté d’Amiens dénonce « la féérie marchande » qu’utilise le capitalisme, alliée libéralisme autoritaire, et définit le communisme comme la reconstruction d’une culture du vivre ensemble.
Le débat en ruche
La ruche à laquelle j’ai participé avait pour thème de discussion l’Europe. Comme les autres ruches nous avons également débattu du « mandat » proposé au vote le dimanche matin.
Deux intervenants soulignent les liens entre l’Europe et les problématiques liées aux collectivités locales (intercommunalité, existence des départements, projet des super régions).
Le débat porte également sur la nécessaire résistance au « Traité simplifié », sur l’exigence d’une harmonisation sociale et fiscale, et d’en finir avec la BCE (Banque Centrale européenne). Enfin est exprimé le souhait qu’aux prochaines élections européennes nos listes accueillent plus de candidats issue des autres pays de l’UE et affiliés au PGE (Pati de la Gauche Européenne).
Sur la question du « mandat » (texte définissant les orientations jusqu’au prochain congrès fin 2008), les participants expriment leur mécontentement, pour des raisons différentes, parfois opposées. Certains participants mettent en avant l’attachement au Parti, d’autres soulignent que le rassemblement avec d’autres forces est indispensable. Un problème de démocratie est également soulevé : les délégués ne sont pas mandatés par leur section pour se prononcer sur ce texte.
Chaque ruche désigne deux participants pour exposer en commission le contenu de la discussion, afin d’en faire une synthèse.
Le lendemain les discussions des ruches sont succinctement restituées en assemblée plénière. Ensuite l’Assemblée procède à l’amendement du projet de « mandat », qui toutefois n’est pas fondamentalement modifié. Le « mandat » amendé est approuvé par à peu près 72% des délégués, 22% votant contre et 7% s’abstenant.
Marie-George BUFFET clos l’assemblée par un discours qui insiste sur la nécessité de multiplier les débats dans le Parti, sans exclure aucune hypothèse.
Parallèlement il conviendra d’impulser des luttes de haut niveau pour résister à la politique de la Droite. Dépasser le capitalisme demeure la finalité de notre action politique.
Le rassemblement des forces progressistes ne doit pas être un objectif en soi, mais un outil au service du changement.
Enfin la société a besoin d’un Parti présent à la fois dans les luttes et dans les institutions.